Yaoundé, nous voici !
Le 8 février, date tant attendue (redoutée ?) de notre départ pour l’Afrique. Nous avons fini le dimanche en fin d’après-midi de préparer la maison pour les amis qui vont y habiter jusqu’à notre retour. Restait à amener les bagages (7 valises !) à l’aéroport, à passer une nuit agitée et, tôt le matin, nous prenions l’avion pour Paris puis Yaoundé.
Les contrôles de sécurité se sont bien durcis et lorsque l’on emporte, comme nous, plein de matériel électronique, cela revient à vider son sac entièrement à chaque contrôle. Le vol s’est bien déroulé, chaque passager disposant de son propre écran avec jeux et vidéo à la demande. Les enfants ont commencé une cure de télé !
L’arrivée à Yaoundé nous a fait permis de retrouver la chaleur moite du sud Cameroun. Après le petit stress dû à la récupération de nos bagages (nos 7 valises ont heureusement bien suivi) et le passage de la douane (sans problèmes, grâce aux enfants), ce fut le temps joyeux des retrouvailles avec notre amie Maïramou, notre amie musulmane. Nous l’avons connue en 1999 et elle était vraiment impatiente de notre retour.
Nos débuts à Yaoundé furent très…camerounais ! La voiture qui devait nous ramener a crevé. Une fois arrivés tout de même, il y avait coupure d’électricité. Nos valises étant pleines de lampe de poche à dynamo, ce ne fut pas un trop grand problème. Nous avons pu aussi faire connaissance avec le second mari de Maïramou. Nous l’avions rencontrée alors qu’elle était mariée à un commerçant de Ngaoundéré, avec qui elle a eu deux enfants, mais qui ne la traitait pas très bien et avait fini par la répudier. Son mari actuel, avec qui elle a aussi deux enfants, est un Alhadji. Cela signifie qu’il a déjà effectué le hadj, le pélerinnage à la Mecque que tout musulman devrait faire une fois au moins dans sa vie. Ce fut un vrai plaisir de rencontrer cet homme cultivé aux principes droits et respectables.
Pour les enfants se fut l’occasion de s’immerger dans une culture bien particulière et de se rendre compte qu’ils ne sont vraiment pas si différents de leurs nouveaux amis camerounais. “feuille, caillou, ciseaux” s’appelle juste “pierre, papier, ciseaux” ! Marie a pu découvrir que les enfants camerounais doivent bien aider à la maison. C’était la première fois qu’elle a pelé des bananes plantains. Cela lui a permis de se faire quelques amies, qu’elle a été bien triste de quitter.
Pour nous, ce furent beaucoup de moments à saluer et discuter avec des visiteurs venus voir les “étrangers de Maïramou”, tout cela étant rythmé par les prières quotidiennes des musulmans, appelés par les hauts-parleurs de la grande mosquée voisine. Là, ils n’ont pas eu à voter sur la question des minarets… j’ai évité de trop en parler !
Marie a pu se faire tresser (elle n’aime pas trop cela), mais le résultat va un peu durer et c’est très joli. Nathan en a profité pour se faire d’autres copains et même une copine qui a beaucoup joué avec lui. Les enfants n’ont pas trop l’air de peiner à comprendre leurs copains camerounais. L’accent du français est pourtant ici bien particulier ! Mais on s’adapte, non ?
Arrivés lundi soir, nous sommes restés jusqu’à jeudi soir, moment auquel nous avons pris le train de nuit pour monter sur Ngaoundéré, à plus de 800 km de là. Le train est désormais le seul moyen fiable de gagner le Nord : l’avion ne vole plus que de temps en temps (la compagnie nationale, en faillite, était appelée ici “Air peut-être”) et la route est en train d’être goudronnée, tout en étant peu sûre. Les wagons-couchettes de 1ère classe sont plutôt confortables et le service s’est bien amélioré : il est désormais possible de commander des plateaux-repas et les toilettes sont nettoyées tout au long du voyage. C’est très loin de notre souvenir !!!
Nous avons voyagé avec le mari de Maïramou, qui devait regagner rapidement Ngaoundéré, un ami à lui ayant perdu sa mère. Ce fut l’occasion de parler un peu plus avec cet homme cultivé et très influent. Nathan de son côté a parcouru les wagons et s’est fait un ami, un autre voyageur du nom de Moussa. Notre fils a vraiment le contact facile. La nuit s’est bien passée, au rythme de arrêts où les vendeurs en tout genre se pressent près du train pour proposer bananes, bâtons de manioc, miel, etc… Et le lendemain matin, nous étions en Adamaoua, la province dont Ngaoundéré est le chef-lieu.
Classé dans: La famille le 13 février 2010
coucou les grands voyageurs devant l’Eternel!
j’ai bien pensé à vous pendant toute la semaine. Ici il fait encore froid et vous êtes en t-shirt…
c’est super vous êtes bien arrivés
bonne suite de rencontres, de découvertes et de …
bises Danielle
Bonjour la famille Widmer,
je suis contente que vous avez fait un bon voyage!!
on étudit bien, MALEUREUSEMENT Amin continu avec la tunisi !!:-(
j’éspère qe vous avez retrouver tous vos amis!!
bises Jasmine